Dans la lignée de l’Accord de Paris sur le Climat, la France et l'Allemagne visent une décarbonation profonde de leurs économies d'ici 2050 qui passera par des transformations sectorielles majeures. Dans le secteur électrique, les deux pays partent de points de départ distincts, mais leurs stratégies de long terme contiennent aujourd’hui plusieurs orientations similaires : recours accru à la production d’origine renouvelable, amélioration de l’efficacité énergétique et augmentation des usages de l’électricité.
La croissance attendue des productions éoliennes et solaires photovoltaïques dans les deux pays, soutenue par les fortes baisses de coûts de ces technologies, transforment néanmoins profondément les systèmes électriques. Il devient nécessaire d’adapter ces systèmes pour intégrer ces productions variables. Dans ce cadre, la question de l’ajustement des parcs de production conventionnelle aujourd’hui dominants, nucléaire en France et charbon en Allemagne, se pose des deux côtés du Rhin.
En 2030, les choix qui auront été faits par la France et l’Allemagne influenceront les échanges d’électricité et la formation des prix de marché de l’électricité . Ces choix pèseront donc de tout leur poids sur la réalisation des objectifs énergie-climat en Europe et sur la concrétisation de l’Union de l’énergie.
Cette étude souligne l’interdépendance de choix politiques nationaux au-delà des frontières. Nous espérons qu’elle contribuera à faciliter un dialogue transparent et ouvert entre les acteurs des deux pays, favorisera l’élaboration d’une compréhension commune de la transition énergétique et l’atteinte de compromis nécessaires à l’approfondissement de l’intégration du système énergétique européen.
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